
… qui fait de lui aujourd’hui l’un des artistes contemporains français en pleine reconnaissance internationale. Peinture, sculpture, moulage de corps, design vestimentaire et mobilier sanitaire, installations, décors de théâtre, performances, tout y passe, dans une création plastique tumultueuse et constamment changeante.
En 1976, de la pâtisserie à la peinture il n’y a eu qu’un pas pour Philippe Aïni. Il choisit de pétrir une autre matière, qui se déguste goulûment avec les yeux et qui est faite des rêves les plus fous. Autodidacte jusqu’au bout des ongles, il commence par peindre, retiré dans son atelier, des œuvres figuratives qui mettent en scène la figure humaine, créant sans le savoir un style fort personnel. Très vite il découvre son « éponge à rêves », le médium qui deviendra sa marque de fabrique : « Je me suis toujours posé la question : « Où passent nos rêves, quand nous dormons ? Où partent-ils ? » Il n’en reste, au réveil, qu’un vague souvenir. […] La seule réponse possible est le matelas. Alors, un beau jour, sans complexes, j’ai ouvert le mien et j’en ai retiré la bourre. »
Ses débuts artistiques s’effectuent à Bordeaux, et tout de suite il expose au Musée du Carmel à Libourne, à la Galerie « Art Cru » à Auch…
En 1987 il s’installe à Douai et sa première œuvre grand public est la décoration de l’Église St Michel que lui confie la mairie de Flines-lez-Raches. Mais déjà son style, très contemporain, qui aujourd’hui fait son succès international, crée la controverse. Il enchaîne ensuite les expositions à Paris, Liège, Prague, Londres, Copenhague, Leningrad, Séville, Hambourg, même au Japon, et participe aux FIACs de Lille, Genève, Strasbourg,
Gand, Luxembourg, New York et Miami… La Galerie des Singuliers à Paris, bd. Haussmann, lui ouvre une salle permanente en 2000 : La Maison
Aïni.
En 2002 il s’installe à Brooklyn, où il invente sa nouvelle écriture qui depuis ne quitte plus l’esprit de l’artiste. Il rencontre un vif succès lors de l’Outsider Art Fair de New York et lors de la FIAC de Miami. Aujourd’hui ses étonnantes sculptures en matériaux précieux (os de dauphin, cèdre rouge du Liban, palissandre, iroko…) sont habillées de cet « abcd’air » inédit, que l’artiste laisse librement deviner au spectateur. L’impressionnante aventure créatrice d’Aïni ne s’arrête pas là, sa quête ne cesse jamais. Il s’improvise créateur de mode, crée et invente en 2005 ses « robes d’art » qui ont rencontré un incroyable succès à plusieurs reprises lors de défilés à New York (Erotic Art Dresses au Mannex Shop), Miami, Liège, Luxembourg et Rouen.
Rarement exposé à Lyon, après une prestigieuse exposition à Hambourg fin 2011, avant de montrer ses œuvres à Berlin et à New
York, Aïni présentera, en collaboration avec Actuartlyon, deux étapes historiques de son travail : en février il accompagnera Louis Chabaud avec une série d’œuvres antérieures à 2006 et présentera la première quinzaine de mars ses dernières œuvres.
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